Wednesday, February 6, 2013


                        VISITE DE LA MARTINIQUE EN VOITURE

La Martinique est très bien subventionnée par la mère-patrie et ça se voit.  Les infrastructures routières sont impeccables.  Évitez les routes secondaires en montagne qui peuvent être inondées et ma foi assez épeurantes avec leur tournant très serré.

Le coût des denrées nous semble raisonnable, mais lorsqu’on multiplie par 1,37 qui correspond au taux de change ce n’est plus aussi bon marché qu’il n’y paraît, enfin pour nous.  Je ne peux résister à la tentation et je me procure le Marie-Claire et le Paris Match pour seulement 2.50 euro; quand on pense que l’on paie 6,50$ au Canada!

La végétation est luxuriante; les plantations sont à perte de vue, c’est le pays de la banane et de la canne à sucre!






Le Château Dubuc

C’est en 1657 que le normand Pierre Dubuc débarque en Martinique et participe à plusieurs expéditions contre les indiens Caraïbes et reçoit en récompense une concession dans la région de Trinité où il s’installe en 1671.

C’est son petit-fils Louis Dubuc du Galion qui fixe dans la pierre la puissance de cette famille en construisant l’habitation Caravelle qui deviendra Le Château Dubuc.  L’importance des dépôts en particulier et l’isolement de l’habitation en bordure de la Baie du trésor, laissent supposer la pratique d’autres activités que la production de sucre telles que contrebande et trafic d’esclaves.

Après une activité florissante durant le 18e siècle, le Château décline suite au terrible cyclone de 1766 et à la gestion désastreuse découlant de la participation des Dubuc à différents combats contre les anglais.




















La bonne marche du château était assurée par les nombreux esclaves : esclaves-chasseurs, esclaves-pêcheurs, jardiniers, etc.  En plus de la canne à sucre, on cultivait le manioc avec lequel on faisait la farine, les patates et les ignames.




Ils ont même construit leur propre cachot.

La canne à sucre était broyée par un carrousel de bois que deux bœufs faisaient tourner.

Un esclave engageait la canne dans les rouleaux et on récoltait ainsi le vesou, nom créole du jus de la canne à sucre.   On faisait ensuite chauffer le liquide dans des immenses cuves.








VILLE DE ST-PIERRE (partie nord-ouest de l’île)

En 1902, St-Pierre était la capitale de la Martinique, surnommée « le petit Paris des Antilles » avec ses 30 000 habitants et une douzaine de sociétés rhumières.

On peut voir sur les photos les vestiges du théâtre martiniquais et imaginer les biens nantis déambulant dans leurs beaux habits.

Le 8 mai 1902, le réveil du volcan de la montagne Pelée est fulgurant, en quelques minutes une nuée ardente gigantesque s’élève dans les airs et anéantit toute vie dans la ville jusqu’aux bateaux mouillés dans la rade.















Fait incroyable, le seul survivant fût un prisonnier protégé par sa cellule de pierre.


Rhum Depaz

La malheureuse famille Depaz disparaît à l’exception de Victor Depaz qui à l’âge de 8 huit avait été expédié à Bordeaux pour son éducation.  Il apprendra la terrible nouvelle par câblogramme.

Ses études terminées, orphelin et ruiné, Victor décide de partir s’établir au Canada mais il veut d’abord aller se recueillir à St-Pierre, berceau de son enfance et tombeau de toute sa famille.  Devant ce paysage de ruine et de cendre au pied de la majestueuse Montagne Pelée à laquelle se rattachent tant de souvenirs, face à la mer des Caraïbes, il sait qu’il ne pourra plus repartir.   Il s’engage dans une distillerie locale afin d’acquérir de l’expérience et marie la fille du propriétaire avec qui il aura 11 enfants.  Victor Depaz rachète 521 hectares en friche et à la date symbolique du 8 mai 1917 il met en route la distillerie qu’il a fait construire pour broyer la canne à sucre qu’il a remis en culture sur les flancs de la Montagne Pelée.  Les éléments gagnant sont réunis : une eau de source de montagne abondante, de riches terres volcaniques et une bonne main-d’œuvre.  Le site de la rhumerie Depaz est vraiment magnifique!





















MONTAGNE PELÉE
Altitude de 1397 mètres, éruption en 1902.  Tout là haut la baisse de température est impressionnante.










RHUM ST-JAMES
















Vous aurez compris que si vous aimez le rhum ou si vous voulez découvrir cette boisson, il faut venir dans les Antilles!  En Martinique, le commerce y est florissant, une distillerie n’attend pas l’autre.




Nos voisins américains

Marc est très occupé ces jours-ci avec Dan, son ami américain.  Ce dernier a besoin de faire livrer un colis des États-Unis, il doit voir un notaire et puis surtout il ne doit absolument pas manquer le superbowl …   Selon Marc pour eux le français  c’est comme si tu leur parlais en chinois, alors il fait les démarches pour eux, avec assez de patience (la plupart du temps).  Ces chers américains sont quelque peu paralysés par le français qui leur semble du chinois.  Le pire c'est qu'ils stressent pour rien - la plupart des gens baragouinent l’anglais, enfin …

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