VISITE DE LA MARTINIQUE EN VOITURE
La
Martinique est très bien subventionnée par la mère-patrie et ça se voit. Les infrastructures routières sont
impeccables. Évitez les routes
secondaires en montagne qui peuvent être inondées et ma foi assez épeurantes
avec leur tournant très serré.
Le coût des
denrées nous semble raisonnable, mais lorsqu’on multiplie par 1,37 qui
correspond au taux de change ce n’est plus aussi bon marché qu’il n’y paraît,
enfin pour nous. Je ne peux résister à
la tentation et je me procure le Marie-Claire et le Paris Match pour seulement
2.50 euro; quand on pense que l’on paie 6,50$ au Canada!
La
végétation est luxuriante; les plantations sont à perte de vue, c’est le pays
de la banane et de la canne à sucre!
Le Château
Dubuc
C’est en
1657 que le normand Pierre Dubuc débarque en Martinique et participe à
plusieurs expéditions contre les indiens Caraïbes et reçoit en récompense une
concession dans la région de Trinité où il s’installe en 1671.
C’est son
petit-fils Louis Dubuc du Galion qui fixe dans la pierre la puissance de cette
famille en construisant l’habitation Caravelle qui deviendra Le Château
Dubuc. L’importance des dépôts en
particulier et l’isolement de l’habitation en bordure de la Baie du trésor, laissent
supposer la pratique d’autres activités que la production de sucre telles que
contrebande et trafic d’esclaves.
Après une
activité florissante durant le 18e siècle, le Château décline suite
au terrible cyclone de 1766 et à la gestion désastreuse découlant de la
participation des Dubuc à différents combats contre les anglais.
La bonne
marche du château était assurée par les nombreux esclaves :
esclaves-chasseurs, esclaves-pêcheurs, jardiniers, etc. En plus de la canne à sucre, on cultivait le
manioc avec lequel on faisait la farine, les patates et les ignames.
Ils ont même
construit leur propre cachot.
La canne à
sucre était broyée par un carrousel de bois que deux bœufs faisaient tourner.
Un esclave
engageait la canne dans les rouleaux et on récoltait ainsi le vesou, nom créole
du jus de la canne à sucre. On faisait
ensuite chauffer le liquide dans des immenses cuves.
VILLE DE ST-PIERRE (partie nord-ouest de l’île)
En 1902,
St-Pierre était la capitale de la Martinique, surnommée « le petit Paris
des Antilles » avec ses 30 000 habitants et une douzaine de sociétés
rhumières.
On peut voir
sur les photos les vestiges du théâtre martiniquais et imaginer les biens
nantis déambulant dans leurs beaux habits.
Le 8 mai
1902, le réveil du volcan de la montagne Pelée est fulgurant, en quelques
minutes une nuée ardente gigantesque s’élève dans les airs et anéantit toute
vie dans la ville jusqu’aux bateaux mouillés dans la rade.
Fait incroyable,
le seul survivant fût un prisonnier protégé par sa cellule de pierre.
Rhum Depaz
La
malheureuse famille Depaz disparaît à l’exception de Victor Depaz qui à l’âge
de 8 huit avait été expédié à Bordeaux pour son éducation. Il apprendra la terrible nouvelle par câblogramme.
Ses études
terminées, orphelin et ruiné, Victor décide de partir s’établir au Canada mais
il veut d’abord aller se recueillir à St-Pierre, berceau de son enfance et
tombeau de toute sa famille. Devant ce
paysage de ruine et de cendre au pied de la majestueuse Montagne Pelée à
laquelle se rattachent tant de souvenirs, face à la mer des Caraïbes, il sait
qu’il ne pourra plus repartir. Il s’engage dans une distillerie locale afin
d’acquérir de l’expérience et marie la fille du propriétaire avec qui il aura
11 enfants. Victor Depaz rachète 521
hectares en friche et à la date symbolique du 8 mai 1917 il met en route la
distillerie qu’il a fait construire pour broyer la canne à sucre qu’il a remis en
culture sur les flancs de la Montagne Pelée.
Les éléments gagnant sont réunis : une eau de source de montagne
abondante, de riches terres volcaniques et une bonne main-d’œuvre. Le site de la rhumerie Depaz est vraiment
magnifique!
MONTAGNE PELÉE
Altitude de 1397
mètres, éruption en 1902. Tout là haut la baisse de température est impressionnante.
Vous aurez
compris que si vous aimez le rhum ou si vous voulez découvrir cette boisson, il
faut venir dans les Antilles! En
Martinique, le commerce y est florissant, une distillerie n’attend pas l’autre.
Nos voisins américains
Marc est
très occupé ces jours-ci avec Dan, son ami américain. Ce dernier a besoin de faire livrer un colis
des États-Unis, il doit voir un notaire et puis surtout il ne doit absolument
pas manquer le superbowl … Selon Marc
pour eux le français c’est comme si tu
leur parlais en chinois, alors il fait les démarches pour eux, avec assez de
patience (la plupart du temps). Ces
chers américains sont quelque peu paralysés par le français qui leur semble du chinois. Le pire c'est qu'ils stressent pour rien - la plupart
des gens baragouinent l’anglais, enfin …
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