Monday, March 11, 2013



MARIE GALANTE, GUADELOUPE

Grosse mouche au paradis

Que dire pour me plaindre de Marie Galante?  J’ai trouvé!  Des grosses mouches vrombissantes qui viennent nous importuner à la fin de la journée comme si elles cherchaient un bateau-maison pour se reposer.
Le nom de l’île est invitant : c’est Christophe Colomb qui a baptisé ainsi les lieux d’après le nom d’une de ses caravelles.

Puis il y a : le paisible mouillage de la baie St-Louis où Mirliflore se repose après une semaine agitée en Dominique avec les « boat boys » qui s’affairent, les beach party bruyants puis une traversée rapide et très sportive vers Marie Galante.  Il y a le plaisir de voir toutes ces baguettes, attablés devant un café au lait et son pain au chocolat.
 
Tout ce que je peux entendre en ce moment c’est le gréement d’un voilier, des enfants qui jouent sur la plage longue et quasi déserte et 1 ou 2 mouches.

Tout ce que je peux admirer c’est cette mer calme, ce coucher de soleil que nous observons maintenant plus attentivement depuis que j’ai réussi à voir le fameux rayon vert.  Lorsque les conditions sont idéales, c’est-à-dire aucun nuage devant la boule de feu, on peut voir une luminosité verte et parfois c’est vraiment évident.  Une des activités préférées des plaisanciers est sans contredit de siroter un « sun downer » en regardant le soleil disparaître à l’horizon et en souhaitant qu’il nous fasse un clin d’œil vert lumineux.  Et ensuite c’est le ciel qui se donne en spectacle; une fois le soleil passé derrière l’horizon il continue de nous éblouir en peignant le ciel de nuances de jaunes aux oranges plus ou moins brûlés sans oublier la gamme des roses.  Puis, la mer qui essaie de refléter cette lumière.  Mais ce spectacle est de courte durée, le rideau tombe rapidement sous les tropiques.





Nous sommes donc arrivés en Guadeloupe dimanche en début d’après-midi après une traversée rapide avec des pointes de vent à 25 nœuds, avancée à 6,5 à 7 nœuds, au près.  Le port de Grand Bourg était notre destination afin d’aller au bureau de douanes le lendemain lundi mais le mouillage très exigu nous pousse à monter plus au Nord vers Saint-Louis.   Nous sommes en quête de scooter lundi matin afin de nous rendre à Grand Bourg pour l’enregistrement mais impossible d’en obtenir.  Marc réussi à rejoindre un commerce afin d’en réserver pour le lendemain.  Nous sommes au paradis du scooter sur cette île aux belles routes et à la circulation légère; la balade est magnifique.  Nous arrêtons à Capesterre pour faire du snorkeling mais c’est un peu décevant côté vie sous-marine.







Marc, pour sa part, incapable de résister à un t-shirt ou à un pot de miel, se gâte.  Le miel étant trop cher il achète une bouteille de sirop batterie.  Quel drôle de nom!  Il goûte au produit chez l’habitant et lorsqu’il compare le goût goût à de la mélasse, la dame s’indigne un peu, elle est bien fière de mentionner que c’est son fils qui fait ce sirop qui est obtenu après une cuisson délicate, longue et sous haute surveillance du jus extrait de la canne à sucre; idéal pour la confection de punch, citronnades, bananes flambées et pour donner du tonus.

Une cinquantaine d’éoliennes produisent de l’électricité.  C’est un peu une manière de perpétuer les traditions.  À une époque, quelques 600 moulins à vent concassaient la canne à sucre et aujourd’hui on en compte environ 73 en plus ou moins bon état.






GUEULE GRAND GOUFFRE



POUR FÉLIX
Cargo venu approvisionner Marie Galante en carburant.  On peut voir les réservoirs sur le bord de la plage.  La grosse bouée jaune est munie d’une valve reliée aux réservoirs par des boyaux sous-marins et le cargo se branche sur cette valve pour faire le plein.





DÉPART
« Je veux pas m’en aller!! »  La météo annonce une gigantesque houle du Nord et notre mouillage est inadéquat.  Nous partons donc un peu tard et précipitamment pour les Iles de la Petite Terre : deux minuscules îles à l’est de la Guadeloupe.  Mais l’entrée étant peu profonde nous devons renoncer devant les déferlantes et l’endroit semble trop encombré de plaisanciers.  On vire de bord pour St-François et la journée qui est déjà bien avancée, le capitaine laisse aller un petit sacre.  On veut jeter l’ancre au mouillage à l’entrée de la marina mais c’est trop rempli.  On échoue finalement accouplée à Tenace, bateau québécois de Pierre et Monique de St-Amable.  C’est notre premier « boat rafting » et là c’est moi qui sacre un peu (tabar…. On était si bien à Marie Galante …).