Monday, January 21, 2013


VEILLE DE NOËL 2012

Ils sont là, les voilà enfin nos deux superbes garçons.  Soulagés d’être arrivé à bon port et épuisés aussi.  Nous les attendions impatiemment à l’abri de la pluie, cachés sous le porche des boutiques.  Il semblerait que ce ne sera pas une pluie tropicale qui quitte aussi vite qu’elle s’est annoncée.  Il faut se résigner à embarquer les valises dans l’eau qui s’est accumulée dans le dinghy et à cheminer tranquillement vers le bateau.  Au sortir de la rivière pour atteindre la baie de Carlisle où Mirliflore est ancrée, le tableau se noircit soudainement : les vagues viennent fouetter les voyageurs, nous sommes trempés et rigolons bêtement en priant pour que le moteur ne nous lâche pas.  Ouf … enfin au sec, il faut maintenant nourrir les petits voyageurs affamés.  Maintenant rassasiés, ils n’ont en tête qu’un désir : dormir, à 19h00 tout le monde est au lit.

L’esprit des fêtes pour nous, québécois, est viscéralement associé à la neige, à une chaude maisonnée, au parfum baumier, aux décorations lumineuses, à la préparation de mets traditionnels.  Pour nous, ce Noël sous les tropiques c’est le plaisir de se retrouver en famille, enfin réuni.  Notre Bonheur est complet, chacun est heureux d’être là et on s’amuse : des fonds de verre, du pousse-crotte, des petites roues, de Ferré et son Pépé, de nos tournois de crible pour savoir qui fera la vaisselle, des pattes de lapin et de la crinière de cheval (aux).


Il n’est pas toujours simple de se reposer peinard sur un bateau.  Nos nuits sont un peu trop tanguantes à notre goût.  En effet, on est confronté à une houle du sud et le vent, lui, est de l’est alors on tangue, pour avoir un peu de confort il faut que le bateau prenne la vague par le nez.  Mais qu’à cela ne tienne, lorsque le capitaine ne dort pas, il jongle.  Et eurêka, il fixe à la chaîne de l’ancre une corde qu’il attachera à l’arrière du bateau formant ainsi un Y et en tendant cette corde le bateau peut pointer vers la vague et la prendre de face.

La Barbade ne dérougit pas, les touristes l’envahissent par la mer sur les immenses cruise ship ou par les airs.  On y fête donc aussi beaucoup et on peut entendre le Jolly Roger du Pirate des Caraïbes qui sort du port avec la musique du film, on peut l’entendre tard dans la nuit avec son boum boum incessant.  Il y a aussi les catamarans remplis de touristes qui festoient et les bars flottants.  Tout ça pour dire que le mouillage n’est pas toujours très reposant!


















                                 JOLLY ROGER












VISITE DE L’ÎLE

On loue une voiture pour deux jours, histoire de faire le tour de la Barbade.  La côte ouest est parsemée de villas et de quelques hôtels (la majorité des hôtels se trouve au sud) dont plusieurs sont à vendre.  On traverse quelques quartiers riches avec leurs aménagements manucurés, leurs terrains de golf et leurs boutiques de luxe telles que Louis Vuitton, Michael Kors, etc.

Au nord de l’île, le paysage change dramatiquement avec ses falaises, ses grottes et la mer qui se déchaîne.  En essayant de trouver Animal Flower Cave, nous rencontrons le birdfeeder man.  Il est là dans un petit kiosque de fortune aménagé au bout du chemin, seul, à sculpter des cabanes à moineau dans la noix de coco.  Marc l’aborde avec son grand smile et il s’enquiert aussitôt de notre nationalité et nous entretient du fait qu’il ne comprend pas pourquoi la plupart des touristes anglais qu’il rencontre ne sont pas jasants.  Ici, les habitants sont en majorité vraiment sympathiques et toujours prêts à rendre service.
























La deuxième journée est dédiée à la plage, la Barbade étant reconnue pour ses magnifiques plages.  À Foul Bay sur la côte est, on a découvert la parfaite « beach ».   Quasiment personne, des vagues pour pratiquer le bodysurfing, une plage immense.  Par contre, à première vue, les vagues sont un peu épeurantes.  Les garçons pour leur part, n’hésitent pas à se lancer et s’amusent pendant des heures.  Marc s’essaie pour une quinzaine de minutes et moi seulement quelques minutes après une épisode à essayer de remettre mon maillot en place tandis qu’une autre vague vient te ramasser de nouveau  ….j’abandonne.  Ils en ont pour leur argent!  Le seul hic c’est qu’ils n’ont pas pris le temps de se crémer, eux qui habituellement se badigeonnent généreusement.  Félix est le plus frappé et on le surnomme le homard.  Ah, les enfants !!

Vidéo à venir

























LES SPORTIFS

Ils ont passé bien près de faire du surf mais finalement il feront seulement une sortie plongée.  Félix qui a reçu une caméra Gopro de sa Rose pour Noël se promet bien de filmer les profondeurs sous-marines.  Ils font une première plongée sur la falaise à plus de 80 pieds et la deuxième est sur une épave qu’ils ont déjà apprivoisé un peu en snorkel. 

Ils ont joué un peu au volleyball de plage mais pas assez à leur goût.  Ils ont réussi à se faufiler dans le jeu à quelques reprises mais un moment donné on leur a dit : pas de ti-bracelet pas de ballon!



RÉSERVATION AU RESTAURANT CHAMPERS

C’est notre soirée « on se gâte ».  Le resto est situé dans un décor de rêve, sur le bord de la mer, c’est tout simplement une invitation à la détente et au plaisir.  En plus, le service est impeccable et la bouffe délicieuse.  On passe une belle soirée, heureux d’être réunis et de se la couleur douce …






DIMANCHE HOULEUX

On se fait rock’n roller, et les garçons qui avaient prévu un dimanche tranquille à se reposer après leur samedi à Foul Bay, devront remettre la sieste à plus tard.  On se rend à Bridgetown et essayons de trouver le cinéma dont parlait internet.  C’est surprenant à quel point la ville est calme le dimanche.  Nous avons trouvé le cinéma Globe! Chnout, c’est tout déglingandé et la bâtisse est à vendre.  On continue notre chemin et tout à coup Marc, qui affiche constamment son grand smile,  se fait interpeller de l’autre côté de la rue.  « Hello, come take a beer » et comme l’individu insiste nous traversons pour nous attabler à une table bancale dans un minuscule bar comme on en retrouve partout le long des routes. Il serre la main à chacun et pour moi c’est le baise-main, Francis Evans adore les gens, ça c’est évident!  Marc lui tend une bière, la bière local, la fameuse Banks , et il a droit à quelques accolades.  Et c’est reparti pour les poignées de main aux garçons et Francis s’amuse de leurs yeux si bleus!  On pique une jasette mais c’est toujours laborieux avec les habitants car ils ont un langage très coloré qu’on saisit difficilement.

On reprend notre promenade pour s’arrêter au parc et regarder une joute de cricket.  Faute d’aller au stade Kensington Oval de Bridgetown qui ne présente pas de match avant février on admire les joueurs tout de blanc vêtus pratiquer leur sport national.

Décidément, j’aurais donc dû penser à apporter ma caméra!!

Un peu plus loin, un cheval se fait laver à la pompe à eau publique.
À présent, on cherche un boui-boui pour se sustenter mais comparativement aux cabanes à Banks, les restos sont plus rares.  On ira donc manger chez Chefette à la bannière jaune fluo et mauve.  Chefette c’est la chaîne de fastfood de la Barbade et voisin de chaque Chefette on retrouve un KFC (Kentucky Fried Chicken).  Le menu est pratiquement le même mais les barbadiens fréquentent nettement plus leur Chefette.