VEILLE DE NOËL 2012
Ils
sont là, les voilà enfin nos deux superbes garçons. Soulagés d’être arrivé à bon port et épuisés
aussi. Nous les attendions impatiemment
à l’abri de la pluie, cachés sous le porche des boutiques. Il semblerait que ce ne sera pas une pluie
tropicale qui quitte aussi vite qu’elle s’est annoncée. Il faut se résigner à embarquer les valises dans
l’eau qui s’est accumulée dans le dinghy et à cheminer tranquillement vers le
bateau. Au sortir de la rivière pour
atteindre la baie de Carlisle où Mirliflore est ancrée, le tableau se noircit
soudainement : les vagues viennent fouetter les voyageurs, nous sommes trempés
et rigolons bêtement en priant pour que le moteur ne nous lâche pas. Ouf … enfin au sec, il faut maintenant
nourrir les petits voyageurs affamés.
Maintenant rassasiés, ils n’ont en tête qu’un désir : dormir, à 19h00
tout le monde est au lit.
L’esprit
des fêtes pour nous, québécois, est viscéralement associé à la neige, à une
chaude maisonnée, au parfum baumier, aux décorations lumineuses, à la
préparation de mets traditionnels. Pour
nous, ce Noël sous les tropiques c’est le plaisir de se retrouver en famille,
enfin réuni. Notre Bonheur est complet,
chacun est heureux d’être là et on s’amuse : des fonds de verre, du
pousse-crotte, des petites roues, de Ferré et son Pépé, de nos tournois de
crible pour savoir qui fera la vaisselle, des pattes de lapin et de la crinière
de cheval (aux).
Il
n’est pas toujours simple de se reposer peinard sur un bateau. Nos nuits sont un peu trop tanguantes à notre
goût. En effet, on est confronté à une
houle du sud et le vent, lui, est de l’est alors on tangue, pour avoir un peu
de confort il faut que le bateau prenne la vague par le nez. Mais qu’à cela ne tienne, lorsque le
capitaine ne dort pas, il jongle. Et
eurêka, il fixe à la chaîne de l’ancre une corde qu’il attachera à l’arrière du
bateau formant ainsi un Y et en tendant cette corde le bateau peut pointer vers
la vague et la prendre de face.
La
Barbade ne dérougit pas, les touristes l’envahissent par la mer sur les
immenses cruise ship ou par les airs. On
y fête donc aussi beaucoup et on peut entendre le Jolly Roger du Pirate des
Caraïbes qui sort du port avec la musique du film, on peut l’entendre tard dans
la nuit avec son boum boum incessant. Il
y a aussi les catamarans remplis de touristes qui festoient et les bars
flottants. Tout ça pour dire que le
mouillage n’est pas toujours très reposant!
VISITE DE L’ÎLE
On
loue une voiture pour deux jours, histoire de faire le tour de la Barbade. La côte ouest est parsemée de villas et de
quelques hôtels (la majorité des hôtels se trouve au sud) dont plusieurs sont à
vendre. On traverse quelques quartiers
riches avec leurs aménagements manucurés, leurs terrains de golf et leurs
boutiques de luxe telles que Louis Vuitton, Michael Kors, etc.
Au
nord de l’île, le paysage change dramatiquement avec ses falaises, ses grottes
et la mer qui se déchaîne. En essayant
de trouver Animal Flower Cave, nous rencontrons le birdfeeder man. Il est là dans un petit kiosque de fortune
aménagé au bout du chemin, seul, à sculpter des cabanes à moineau dans la noix
de coco. Marc l’aborde avec son grand
smile et il s’enquiert aussitôt de notre nationalité et nous entretient du fait
qu’il ne comprend pas pourquoi la plupart des touristes anglais qu’il rencontre
ne sont pas jasants. Ici, les habitants
sont en majorité vraiment sympathiques et toujours prêts à rendre service.
La
deuxième journée est dédiée à la plage, la Barbade étant reconnue pour ses
magnifiques plages. À Foul Bay sur la côte est, on a
découvert la parfaite « beach ».
Quasiment personne, des vagues pour pratiquer le bodysurfing, une plage
immense. Par contre, à première vue, les
vagues sont un peu épeurantes. Les
garçons pour leur part, n’hésitent pas à se lancer et s’amusent pendant des
heures. Marc s’essaie pour une quinzaine
de minutes et moi seulement quelques minutes après une épisode à essayer de
remettre mon maillot en place tandis qu’une autre vague vient te ramasser de
nouveau ….j’abandonne. Ils en ont pour leur argent! Le seul hic c’est qu’ils n’ont pas pris le
temps de se crémer, eux qui habituellement se badigeonnent généreusement. Félix est le plus frappé et on le surnomme le
homard. Ah, les enfants !!
Vidéo à venir
LES SPORTIFS
Ils
ont passé bien près de faire du surf mais finalement il feront seulement une
sortie plongée. Félix qui a reçu une
caméra Gopro de sa Rose pour Noël se promet bien de filmer les profondeurs sous-marines. Ils font une première plongée sur la falaise
à plus de 80 pieds et la deuxième est sur une épave qu’ils ont déjà apprivoisé
un peu en snorkel.
Ils
ont joué un peu au volleyball de plage mais pas assez à leur goût. Ils ont réussi à se faufiler dans le jeu à
quelques reprises mais un moment donné on leur a dit : pas de ti-bracelet
pas de ballon!
RÉSERVATION AU RESTAURANT CHAMPERS
C’est
notre soirée « on se gâte ».
Le resto est situé dans un décor de rêve, sur le bord de la mer, c’est
tout simplement une invitation à la détente et au plaisir. En plus, le service est impeccable et la
bouffe délicieuse. On passe une belle
soirée, heureux d’être réunis et de se la couleur douce …
DIMANCHE HOULEUX
On
se fait rock’n roller, et les garçons qui avaient prévu un dimanche tranquille
à se reposer après leur samedi à Foul Bay, devront remettre la sieste à plus
tard. On se rend à Bridgetown et
essayons de trouver le cinéma dont parlait internet. C’est surprenant à quel point la ville est
calme le dimanche. Nous avons trouvé le
cinéma Globe! Chnout, c’est tout déglingandé et la bâtisse est à vendre. On continue notre chemin et tout à coup Marc,
qui affiche constamment son grand smile,
se fait interpeller de l’autre côté de la rue. « Hello, come take a beer » et
comme l’individu insiste nous traversons pour nous attabler à une table bancale
dans un minuscule bar comme on en retrouve partout le long des routes. Il serre
la main à chacun et pour moi c’est le baise-main, Francis Evans adore les gens,
ça c’est évident! Marc lui tend une
bière, la bière local, la fameuse Banks , et il a droit à quelques
accolades. Et c’est reparti pour les
poignées de main aux garçons et Francis s’amuse de leurs yeux si bleus! On pique une jasette mais c’est toujours
laborieux avec les habitants car ils ont un langage très coloré qu’on saisit
difficilement.
On
reprend notre promenade pour s’arrêter au parc et regarder une joute de
cricket. Faute d’aller au stade
Kensington Oval de Bridgetown qui ne présente pas de match avant février on
admire les joueurs tout de blanc vêtus pratiquer leur sport national.
Décidément,
j’aurais donc dû penser à apporter ma caméra!!
Un
peu plus loin, un cheval se fait laver à la pompe à eau publique.
À
présent, on cherche un boui-boui pour se sustenter mais comparativement aux
cabanes à Banks, les restos sont plus rares.
On ira donc manger chez Chefette à la bannière jaune fluo et mauve. Chefette c’est la chaîne de fastfood de la
Barbade et voisin de chaque Chefette on retrouve un KFC (Kentucky Fried Chicken). Le menu est pratiquement le même mais les
barbadiens fréquentent nettement plus leur Chefette.